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Le rapport Rose est une étude approfondie de la détection de la dyslexie et des problèmes de lecture et d’écriture et de l’enseignement offert aux jeunes dyslexiques et ayant des problèmes de lecture et d’écriture. Présenté en 2009, il définissait la dyslexie comme une difficulté d’apprentissage affectant principalement les compétences liées à la lecture et à l’épellation avec précision, accompagnée de difficultés caractéristiques en lien avec la conscience phonologique, la mémoire verbale et la vitesse de traitement verbal. Le rapport faisait la remarque que des difficultés de coordination motrice et des difficultés sensorielles, comme le stress visuel, peuvent accompagner la dyslexie[1]. Bien que le stress visuel puisse contribuer aux défis généraux auxquels une personne dyslexique est confrontée, il est peu probable qu’il soit une des causes de la dyslexie[2]; toutefois, il y a une prévalence plus élevée de stress visuel chez les personnes dyslexiques que chez les bons lecteurs[3].

Bien que la recherche appuie l’existence du stress visuel, il y a des incohérences dans le diagnostic de ce trouble. Vingt professionnels de la vue, dont des optométristes, des orthoptistes et opticiens, se sont joints à trois chercheurs clés en matière de vision et de perception, afin de clarifier les symptômes qui se présentent et améliorer la cohérence des diagnostics de stress visuel. Ils ont conçu des lignes directrices pratiques en matière de diagnostic du stress visuel. Les lignes directrices énumèrent certains indicateurs clés, comme les maux de tête, la répétition, le mouvement apparent des mots en lisant et l’apparence de motifs ou d’ombres dans les textes. Les lignes directrices indiquent également que des antécédents personnels de dyslexie sont un indice qu’il est vraisemblablement plus susceptible qu’il y ait du stress visuel. 

 

Bien que le stress visuel soit un trouble distinct de la dyslexie, il peut parfois l’accompagner, et les symptômes signalés relatifs au mouvement des mots ou des lettres peuvent être confondus pour ceux de la dyslexie. Ces indicateurs clés du stress visuel sont souvent ceux de la dyslexie également. Si des déformations perceptives sont signalées, il serait pertinent d’explorer le stress visuel. Les filtres colorés de précision sur ordonnance se sont révélés efficaces pour réduire les déformations perceptives, comme le mouvement des mots, de sorte d’améliorer la performance en lecture chez les personnes souffrant de stress visuel. Bien que les filtres puissent faciliter la lecture en éliminant les déformations perceptives, ils ne peuvent vraisemblablement pas influencer les déficits sur le plan phonologique et les défauts de mémoire associés à la dyslexie, n’en faisant pas ainsi un traitement de la dyslexie. [4] 

 

Étant donné ces aspects visuels de la dyslexie, il est essentiel de consulter un optométriste afin d’écarter tout problème de la vision qui pourrait contribuer à ces difficultés et de vérifier si le stress visuel peut être la cause de difficultés visuo-perceptives qui doivent être cernées et traitées. 

Dyslexia
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